Anecdotes
Quelques anecdotes
Si, dans notre commune, les bons rapports sont traditionnels entre l’Autorité communale et le corps des sapeurs-pompiers, et ce depuis 1822, il y a cependant eu (et il y aura encore) quelques petits frottements qui prouvent que de chaque côté il y a des caractères, des têtes dures et peut-être même des têtus.
Dans tous les cas, les sujets concernant les pompiers sont souvent traités différemment et l’émotionnel entoure voir enflamme souvent le débat. Ce n’est pas les élus de 2008 qui nous contredirons.
Citons quelques faits marquants:
En 1846, décision était prise pour l’achat d’un uniforme constitué d’une blouse, d’un ceinturon et d’un chapeau, le tout conformément au modèle fourni par le colonel des pompiers de Genève. Il semblerait que cette décision ne concernait que la compagnie de Vernier, car en 1847, les pompiers de Châtelaine réclamaient un uniforme semblable à ceux de Vernier. Trois ans plus tard, le conseil votait pour cet achat, un crédit de Chf 160.
1868 est la date de l’établissement des premières bouches à eau: deux à Vernier, une à Châtelaine et une à Aïre. Il fallait alors contenter tout le monde.
Aujourd’hui, notre territoire en compte plus de 800.
En 1873, après l’incendie du Lignon, la facture concernant la collation offert aux pompiers de Châtelaine est refusée par le conseil, car jugée trop élevée.
Le capitaine François AILLOD insiste pour le paiement et affirme que les pompiers de Châtelaine et d’Aïre n’ont bu qu’à leur soif. Sur cette déclaration catégorique, la facture est payée. La parole d’un officier n’était alors pas mise en doute. De nos jours, la technocratie l’a emporté.
En 1877, malgré l’opposition du capitaine Louis BETEMPS, l’effectif de Vernier est réduit de 16 à 14 hommes. Le capitaine refuse de se soumettre à cette décision et rend donc son uniforme. Il est décidé de porter l’affaire devant le Département de l’intérieur. La crise dure 6 mois avant que le conseil décide de traduire le capitaine devant le juge de Paix siégeant en matière civile, pour qu’il ait à se conformer aux ordres du conseil municipal. Puis, plus de trace de cette affaire pendant 5 mois.
Elle trouve son épilogue au travers des élections municipales de mai 1878. Le peuple de Vernier écarte du conseil municipal tous les conseillers qui avaient proposé la réduction de l’effectif, et réélisent au poste de capitaine Louis BETEMPS à une très forte majorité.
En 1878, il est demandé une pompe pour le hameau d’Aïre. Réponse: “Le Maire suggère l’idée d’ouvrir une souscription pour offrir une pompe à la commune avant qu’elle ait arrêté la dépense nécessaire, et pour l’encourager”. Malheureusement, nous n’avons pas retrouvé de document qui nous aurait donné le résultat de cette souscription.